dimanche 28 septembre 2008

COUPLE ?

AProposDuFric
Video sent by civismeetrespect


Disputes incessantes tournant toujours autour de deux sujets : l'argent (immanquablement) et "être ensemble". Ma voisine d'en bas met tout le temps la pression. Quant au fait d'être ensemble, elle a raison, mais elle oublie qu'il est Tunisien et ne changera que très peu son mode de vie... J'avais réussi, au début de mon mariage à changer l'heure de rentrée de mon mari, le dimanche, de 15 heures à environ 13 heures (environ... souvent plus), mais, immanquablement aussi, quand on sortait le dimanche, le téléphone de "rappel" sonnait toujours aux alentours de 17 heures. Immanquablement encore, il y avait des heures, où, il pressait le pas (la voiture), pour aller voir ses potes.
Potes, des connaissances plus que de vrais amis, à qui il rendait souvent des services, plus souvent que ce qu'il faisait à la maison... Il n'y a qu'à voir la peinture de la cuisine !
L'argent... Il est certain que la participation à la vie quotidienne du couple figure dans le code familial, il est certain aussi que le chômage peut toujours toucher tout le monde mais il est vrai qu'également cette fille ne court pas après le travail. Et qu'elle a une grande gueule...
Elle réclame sans arrêt à cet homme (apparemment, ce serait son mari ? Mais qui est revenu récemment) de l'argent, en fait, c'est un des sujets qui revient le plus souvent. Apparemment, il est un peu en rade, pas très intelligent mais pas dénué de sentiments. Enfin, les musulmans ne sont pas très expansifs. Chacun sa culture, et son degré d'éducation, et tout un tas de critères composant une personnalité. Ne jamais généraliser !
Cela m'amène forcément à me poser des questions à propos de mon couple, de comment je l'ai vécu, ce qui n'allait pas, le pourquoi, les fautes réciproques. Faut-il absolument qu'il y ait des fautes ? (un petit peu...)
Parfois, il faut simplement se dire que l'on n'est pas faits pour vivre ensemble, ce qui est notre cas. La différence de culture n'y entre pas pour une grande part. J'ai vécu à Londres, ai côtoyé pas mal de personnes issues de cultures différentes. Le problème venant essentiellement du fait de faire cohabiter les deux cultures sans qu'aucune ne soit lésée. Là, cela devient plus difficile... Le degré de culture aussi est la cause parfois de fossé important, ce qui était également le cas. Au début, on peut se dire que la complémentarité palliera à cette différence-là aussi, mais il est semblable à la différence de culture, une des deux personnes en souffrira plus que l'autre. Et c'était mon cas. On se fixe des buts dans la vie, ou plutôt, on croit en des choses qui vous font avancer. Alors, à force d'être tirée par le bas, ben moi, j'ai envie de m'élever. Car cela est un des objectifs de ma vie : m'élever au niveau de mon propre enrichissement intrinsèque, me cultiver, découvrir, apprendre. Apprendre est mon crédo. Je crois que, s'il nous est donné d'avoir des dons, ce n'est pas pour les enfouir au ras du sol. Or, mon mari, ayant quelque peine à s'élever, après certes, quelques très timides tentatives de se cultiver, n'a pas arrêté de me rabaisser. Cela commençait à devenir intolérable.
Ce qui ne m'empêche pas de reconnaître ses qualités de coeur, et ses défauts insurmontables pour moi, en tant que femme, d'accepter.
Des compromis, il peut y en avoir. Jusqu'à une limite. La limite avait été dépassée depuis très longtemps.
Depuis que nous sommes séparés, je recommence à lire, je recommence à écouter d'autres musiques, je recommence à me découvrir. Il m'a certes apporté certaines choses, mais pas suffisantes à mon épanouissement. Il m'arrive souvent de me sentir seule, surtout sans enfants (son défaut ayant été de ne pas davantage m'accompagner dans ce sens-là non plus, la démarche d'adopter se fait à deux), et il m'est difficile de penser à un autre homme, les déceptions depuis ma séparation ayant déjà pris leur place. Je me laisse le temps, même si c'est parfois difficile, de trouver quelqu'un qui saura me supporter (...) mais auquel j'ai tant à apporter aussi.
Aimer, comme disait Saint Exupéry, c'est regarder dans la même direction.

vendredi 5 septembre 2008

CULTURE

Il s'agit bien souvent d'une question de culture. Et c'est pour cela que ce n'est pas forcément facile de vivre avec un musulman. Peut-être ne sont-ils pas tous pareil, il ne faut jamais généraliser, mais souvent, ils ont pour habitude de sortir seuls, ils ne sont pas (forcément) avec des femmes, ils sont avec leur pote, le plus souvent, à boire un café ou jouer. Là, c'est Ramadan, et il est vrai qu'il est plus difficile de comprendre ce que peut faire un homme dehors, alors qu'il ne peut ni boire, ni manger, ni fumer ni même baiser...
C'est dur, j'ai l'impression de revivre mon histoire ! Elle a exigé de le suivre partout, il a refusé. Il a des réactions un peu violentes, il ne parle pas facilement (encore la culture !). Elle a trop exigé pour le mettre au pied du mur et le faire partir. Quand il est parti, elle a menacé, s'il lui ne lui rendait pas les clés de la voiture, de se cogner la tête dans le frigo et d'aller porter plainte à la police.
Apparemment, le point de rupture est consommé. Ce n'est pas une femme à se laisser faire.
La différence de culture, décidément, est un problème qui se pose quand il s'agit de différence de religion. C'est une des raisons, alors que j'étais mariée, qui m'a retenue d'aller vivre au Maroc, alors que je pourrais très bien le faire maintenant. Je savais ce qui m'attendrait : un homme jamais là, la famille qui passerait à n'importe quelle heure, ou ses amis, et faire à manger tout le temps... Et là-bas, je n'aurais eu aucun moyen de me défendre, de mener une vie où j'aurais pu faire tout ce qui me tenait à coeur.
Pourquoi faut-il qu'il y en ait toujours un qui doit lâcher prise par rapport à l'autre ? Pourquoi faut-il toujours (ou bien plus souvent) que ce soit la femme qui baisse la tête ? C'est un point qui fait que la plupart des divorces sont demandés par les femmes...
On la paie cher, notre liberté.





Je ne sais pas si je laisserai ces enregistrements, mais, sincèrement, c'est pour montrer la différence de cultures, comment on peut la vivre. Souvent, un déchirement. Et zut !